Dolorès
MARAT
Dolorès Marat est née en 1944 à Paris. Après son certificat d’études, elle rentre dans une école de couture et y restera 2 ans. A la fin de la dernière année, un tailleur la remarque et l’engage pour faire des pantalons et des gilets sur mesure, à faire à la maison, qu’elle lui livrera à Paris tous les samedis.
Dolorès et sa famille vivent alors dans une Sablière entre Boissy-Saint-Leger et Sucy-en-Brie. Alors qu’elle obtient quelques jours de vacances, sa mère lui apprend que Mr Froissart, propriétaire d’une boutique de photo (studio – labo) recherche quelqu’un pour son ménage, elle s’y rend le jour même, elle est prise pour un essai. Après quelques jours Mr Froissart propose à Dolorès de l’embaucher et il réussit à convaincre sa mère, qui accepte. Dolorès obtient alors une petite augmentation et fait ses premiers pas dans la photographie, elle sait que c’est son monde et elle ne le quittera plus jamais.
A 19 ans, elle quitte La Sablière et s’installe à Paris, elle devient tireuse pour un photographe de rue.
En 1968 elle rentre chez Votre Beauté, magazine du groupe l’Oréal, après avoir participé à des tests de
tirages sur des négatifs diversement exposés. Elle sera sélectionnée parmi 9 candidats et y restera 27 ans. C’est seulement au cours des 3 dernières années que la mention « laborantine-photographe semi-professionnelle » sera inscrite sur sa fiche de paie. Elle donne sa démission en 1995 et devient photographe indépendante, elle travaille pour Les Inrockuptibles, Le Monde, Le Monde diplomatique, Hermès, Elle, Le Figaro, Libération etc…
Elle utilise le temps entre ses commandes pour commencer un travail personnel qui sera, dans un premier temps mal accueilli, cela ne l’empêche pas de persévérer, l’important pour elle est de prendre des photos de toutes ses émotions sur le vif, souvent dans le métro, en allant travailler. Elle ne cherche pas à faire du flou, elle en obtient par le mouvement ou par le manque de lumière qu’elle affectionne particulièrement.
Elle rencontre Michel Fresson (Atelier Fresson, Savigny-sur-Orge), qui deviendra son tireur. Elle passera la porte de son atelier avec émotion pendant des années. Aujourd’hui, elle travaille avec Sunghee Lee (Atelier SHL, Arles) qui réalise de sublimes tirages sur papier Japonais, qu’elle vous montre ici au Chambon-sur-Lignon.